Le monastère de Soignies est cité dans le traité de Meersen (870). Dans les premières décennies du 10e siècle, un chapitre de chanoines remplace à Soignies la communauté monastique apparue plus de deux siècles auparavant. Le chapitre Saint-Vincent sort définitivement de l’ombre dans le courant du 11e siècle. C’est au plus tard à cette époque que l’on peut fixer avec certitude la mise en chantier de la collégiale actuelle. C’est à cette époque également qu’on procède à la mise par écrit de la première « vita Vincentii » connue.
Achevée vers le milieu du 12e siècle, la collégiale apparaît à ce moment comme une église de communauté et une église de pèlerinage. Ainsi s’explique d’une part l’importance du chœur et de la croisée du transept. Ainsi s’explique par ailleurs l’ampleur des nefs et des galeries. L’édifice était destiné à accueillir des foules considérables, spécialement au moment des grandes fêtes qui ponctuaient l’année liturgique ou qui rappelaient les grands moments de la vie de saint Vincent et de l’histoire de ses reliques (translations).